Se Muer

Voici un des secrets de la pêche: se muer en poisson. Aussi vrai que nous avons chacun d'entre nous, nos traits de caractères, nos envies, chaque espèce de poissons se comporte de manière différente.
Je vais m'attarder ici sur le sandre.
En effet, il faut se le dire: si il y a un poisson fantasque, au régime alimentaire particulier, c'est bien le sandre. Souvent insaisissable, voyons quelques clefs pour le comprendre et donc le pêcher.
Le sandre est un poisson fainéant, c'est une certitude. Sa tenue de poste est guidé essentiellement par un confort. Confort naturel, confort alimentaire.
Confort naturel:
Nous les avons tous lus dans les livres et n'ont aucun secret pour vous. Pile de pont, cassure marquée, éboulis, gravière, retenu d'eau, bras mort sont des postes de premiers choix. Ce que notre ami le sandre cherche avant tout, c'est la tranquillité et se dissimuler. Il chasse rarement. Une fois le ventre plein, il retourne pour une plus ou moins longues périodes dans ses caches. Il est donc assez facile de comprendre que la prospection ne sera fera pas de la même manière sur un poste de repos, que sur un poste de chasse. Ses postes ont selon moi beaucoup évolué notamment avec l'apparition des silures. Eux même proies potentielles, leur cache a évolué et certains postes réputés ne sont plus de tout productifs. Se décaler d'une cinquantaine de mètre peut parfois rapporter gros.
Un autre préjugé veut que le sandre chasse à la tombée de la nuit et tôt le matin de part sa perception nocturne. Effectivement dans bien des cas, cela se passe comme cela, mais en plein été par exemple, il m'arrive plus que régulièrement de les prendre en plein milieu de l'après midi. Suivant sans relâche les bancs de vifs, il peut se tenir dans moins d'un mètre d'eau. La pêche est faite de la sorte, bannir les préjugés constitue déjà une bonne clef de réussite.
Confort Alimentaire:
Ce deuxième point est capital. La où il y a du vif, il y a du sandre. Si je continue mon raisonnement, là où il y a des pêcheurs au coup, il y a du sandre. Ceci est d'autant plus vrai l'hiver. En effet, le sandre a besoin d'être à proximité de son garde manger. C'est ainsi qu'il suivra ses bancs plus ou moins compacte durant toute l'année. Pour le pêcher, repérons donc où se cachent les bancs de blancs et à coups sûr nous trouverons notre carnassier. Globalement au printemps, nous le trouvons en bordure car c'est la que les vifs viennent se reproduire. Ils gagnent progressivement les profondeurs pendant l'été. Pour en sortir dès le mois d'automne et suivre les gros regroupements de brèmes l'hiver. Se confort alimentaire doit nous faire réfléchir nous pêcheurs aux leurres que l'on va lui présenter. Coller au maximum à la réalité tant sur la ressemblance (notamment couleurs) que sur la forme et la taille du leurre. Lorsque le sandre chasse dans les alevins, il est inapproprié de lui servir un leurre de 15cm, ce qui ne sera pas vrai l'hiver lorsqu'il sera en chasse sur des brèmes.

Vous l'aurez compris, tout est une question de connaissance de son milieu. Avant de pêcher, lire les courants, regarder l'activité en surface nous donnent un paquet d'indications précieux pour déjouer la méfiance légendaire du sandre.

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