Au hasard

Cette matinée de début de vacances pourtant bien mal emmanchée va m'ouvrir les portes d'un secteur inattendu. En ces périodes de vaches maigres, pour tenter de déclencher des touches, j'innove. Après avoir écumé YouTube, je me lance dans des techniques empruntées à nos chers amis américains pour pêcher l'homologue du sandre là bas : le walleye. Me voilà donc dans mon garage à bricoler des montages venus d'une autre planète! Ils sont quand même frappés ces rikains et je m'inclus dedans. Mise à l'eau de ces guirlandes de Noël home made, avec, et c'était couru d'avance, une fin de non recevoir de la part de nos chers percidés. Je tente le plomb palette sous les conseils de Julien Himbert, que je remercie au passage, sans malheureusement plus de résultats. Me voilà donc reparti en verticale avec un shad, précisément au milieu de... nul part. Seul indice encourageant, la présence de silures.

Pendant ma belle ballade touristique, à faire pâlir n'importe guide nautique,  une première touche me réveille! Le poisson est piqué, c'est un sandre de bien petite taille. Avec cette mensuration mannequin, impossible qu'il soit isolé. Commence alors le manège autour de ce fameux point pour débusquer tout autre individu. Je viens, par le plus grand des hasards, de découvrir, ici, par 9 mètres d'eau, une micro roche bien occupée. Silures certes, mais en dessous, vous allez apercevoir les premiers échos de sandres, bien tapis au fond. Visiblement, ces 2 populations font bon ménage et la quantité de poissons vus est impressionnante.

Commence alors un véritable festival autour de cette roche avec des poissons tous calibrés entre 30cm et 55cm. Un vrai régal! En 3 sessions, 21 poissons seront mis au sec avec un nombre incalculable de touches ratées. Seul dénominateur commun lors de ces sorties : le leurre. Une vibration et un coloris. Tous les autres pouvaient allez faire un tour au magasin de pêche voir si ils y étaient.