La pêche aux leurres souples pour les nuls
C’est un vaste sujet que je vais
tenter de balayer de manière générale sans pour autant rentrer trop dans les
détails selon les espèces ciblées. Vous me posez souvent la question, alors je
me suis décidé à développer le sujet.
La base
Avant d’exposer ma vision de la
chose, il est de bon ton de commencer par les bases. Ayez en tête qu’avant
tout, la clef réside dans l’équilibre de votre montage. J’entends « équilibre »
par l’adéquation du poids de votre tête plombée et de votre leurre. Ce sont ces
deux paramètres fondamentaux qui vont faire que votre leurre sera pêchant ou
non. Même le meilleur leurre souple du monde surplombé, ou à l’inverse sous
plombé, ne fera pas de miracle. Une règle simple consiste à compter le temps
entre la fin de l’animation et le temps où votre leurre reprend contact avec le
fond. En dessous de 2 secondes, dites-vous que vous êtes trop plombés et que
vos résultats eux aussi, risquent d’être plombés.
L’animation
Sur ce sujet, j’ai lu beaucoup d’articles.
Autant sur des pêches de surface le sujet peut être largement stratégique,
autant pour le leurre souple, je suis plus sceptique et je trouve que certains
articles complexifient ce point. Pour faire simple, je privilégie les
animations sèches (quasi pêche à la volée) printemps / été / automne pour
passer en mode ralentit à partir de novembre quand les eaux descendent en
dessous de 10°.
Vous avez également le linéaire
qui peut certains jours faire la différence, surtout sur les pêches de pentes
abruptes. Il s’agit ici, de ramener au moulinet de manière linéaire votre
leurre, sans animation, le faisant évoluer plus ou moins proche du fond selon
les espèces visées. Technique d’animation très efficace pour la perche et le
brochet mais également pour le bar dans les veines de courants soutenues où le but est de faire dériver son leurre comme une proie ne pouvant lutter contre le courant.
Le leurre
Attardons-nous sur ce point. Oui
des leurres se détachent du lot, oui des coloris peuvent être meilleurs que d’autres
mais il y a une notion quasiment jamais évoquée : la croyance.
Vous avez tous connu cette
situation. Le pêcheur ultra équipé, bass boat et casquette à l’effigie de telle
ou telle marque. Il a tout le garçon : 24 boites de leurres, 8 cannes, 3
sondeurs mais rien y fait. Et là, un « pinpin » au twist blanc
balance son leurre mal monté que tous les poissons connaissent pour l’avoir vu
au moins 40 000 fois dans leur courte vie. Et là, badaboom ! Il ferre un
magnifique brochet au nez et la barbe du dit "spécialiste". Outre la chance du
débutant, ce « pinpin » ne se prend surement pas la tête du
coloris, de la taille et encore moins des nouveautés qu’il va pouvoir acheter au prochain salon de la pêche de
Nantes. Non, cela fait 20 ans qu’il pêche avec ce leurre et il y croit. C’est
ça la croyance. Quand vous accrochez au bout de votre canne un leurre, vous
devez être persuadé que c’est le bon. Vous devez avoir une confiance aveugle et
ne pas douter. Rien ne sert à multiplier les références dans votre boîte et que votre garage devienne le musée de la pêche ou pire encore, l'entrepôt de votre détaillant. Optez
plutôt pour plus de coloris et moins de références que l'inverse. Un leurre acheté est un leurre qui doit trouver le chemin de l'eau!
Le coloris
Il y a bien quelques règles de
base mais surtout ne vous enfermez pas dedans et osez !
Eaux claires : coloris
clairs avec des couleurs se rapprochant le plus possible des espèces
recherchées. Blanc pailletés pour l’ablette ou l’éperlan, vert zébré noir pour
la perche ou la vieille, bleu pour la sardine. Pour le flap caudale, on y va en
douceur type One Up Shad ou Slug en tout genre. Les poissons voient absolument tout, alors autant se rapprocher de leur menu et de ne pas éveiller les soupçons avec une approche trop bruyante. Cas particulièrement vrai pour la truite et le sandre.
Eaux mâchées : en mode néon, 2 salles, 2 ambiances! Toutes les extravagances sont possibles : jaune fluo, orange criard (notamment pour le maigre),
mais également rose, noir et blanc. Il faut être vu et que ça brasse derrière ! La
caudale doit envoyer de la vibration à bloc pour se faire entendre sous l’eau.
Encore une fois côté coloris, des entorses voir des fractures aux règles bien établies sont monnaie courante. En revanche, l'équilibre de votre montage et votre absolue croyance en votre leurre sont au centre du jeu.
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