Un gros brochet en Maine

Il y a des débuts de saison que l'on n'oublie pas : un paysage, un bon moment passé autour d'une bière de retour de pêche, mais aussi par une odeur particulière comme les parfums d'une pluie sur un sol asséché par les premières grosses chaleurs de mai. Mon ouverture 2017 sera quant à elle marquée par la prise d'un "brocodile", terme plagié d'une revue de presse. Loin des clichés de chasseurs de spécimens qui tournent (un peu facilement à mon goût) d'étangs privés en étangs privés, je suis un pêcheur du dimanche du brochet. Maître Esox, je le recherche simplement en bordure de rivière avec en poche, 3 leurres qui n’ont plus rien à prouver. Les échos du premier week-end d'ouverture sont moyens, je me lance donc sans trop réfléchir sur une prospection passe-partout avec des leurres, eux aussi passe-partout, capables d'intéresser toute la gente halieutique.

J'attaque un poste d'enfance que je connais par cœur : un platier de 3m suivi d'un creux en bordure. Je m'applique dès le premier lancé. La plombée est parfaitement adaptée au courant et mon leurre glisse littéralement sur le fond, suivant le relief accidenté de ce tombant rocheux. Je n'aurais pas le temps de douter de l'approche, mon leurre se fait sanctionner ! C'est un client sérieux au bout, et le poids me fait pencher pour un silure. Puis rapidement, l'adrénaline monte : il s'agit d'un gros brochet avec ses rushs si typiques. Le combat est viril à l’image de la taille du poisson qui viendra se hisser entre mes mains.



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