La proie
Certaines histoires commencent par "il était une fois", la mienne débutera par un texto :
"Hello l'ami, juste pour te dire que le brochet est actif sur la bouée. J'en fais 3 maillés dont un de 75 et j'en décroche 2 dont un énorme... mais bon cela fait partie du jeu. Je laisse le poste au repos et je t'attends pour les choper, bises"
C'est donc l'histoire qui se répète, année après année et que vous avez dû surement connaître ou entendre un jour. Ce fameux gros brochet décroché, qui désormais hante un lieu comme la tête des pêcheurs l'ayant croisé, et sur lequel, bien souvent l'on se casse les dents. Des heures sans jamais l'apercevoir, l'insaisissable fantôme rôde pourtant...
La mission était donc ardue. Une photo de ma boîte de leurres rigoureusement sélectionnée pour attiser l'envie de mon collègue et le rendez-vous est pris quelques minutes plus tard. Canne XH, raccord fluorocarbonne 50/100 pour ne rien laisser au hasard, nous ne sommes pas là pour acheter du terrain. Sur le parking les échanges verbaux sont furtifs car nous sommes bel et bien tous deux rivés vers la Loire. Sur poste, chacun y va de ses croyances. Les lancées s'enchaînent tout comme les leurres qui n'ont pas le temps de faire 3 tours avant d'être changés. Nous sommes persuadés qu'il est là, mais rien y fait Maître Esox ne bouge pas! Une heure sur 20 m2 à deux, cela est long, surtout sans touche. Résignés nous tentons de remonter d'un cran voir si Monsieur n'aurait pas changer de quartier. Nous nous rendons à l'évidence quelques minutes plus tard : l'opération gros brochet va toucher à sa fin et comme cette histoire immuable, sans en voir le bout de la queue. Dans un ultime élan de motivation, nous rebalayons le poste avec des leurres cette fois-ci, tailles XL. Alors que je progresse, Chico m'annonce un poisson, et un beau poisson. "C'est lui" s'écrit-il. Comme trois jours auparavant, il était bien là, en bordure de courant dans 1 mètre d'eau. Malgré les dizaines de leurres ayant traversé son champ de vision, il est resté de marbre le garçon, l'ancienneté aidant sans doute. Il aura donc fallu un coup de poker de Chico pour le décider. Echoué sur le rivage, la traque touche à sa fin. Notre proie est tombée! Je vous rassure de courte durée car le roi est retourné d'où il venait : on ne brise pas un règne comme cela.
C'est donc l'histoire qui se répète, année après année et que vous avez dû surement connaître ou entendre un jour. Ce fameux gros brochet décroché, qui désormais hante un lieu comme la tête des pêcheurs l'ayant croisé, et sur lequel, bien souvent l'on se casse les dents. Des heures sans jamais l'apercevoir, l'insaisissable fantôme rôde pourtant...
La mission était donc ardue. Une photo de ma boîte de leurres rigoureusement sélectionnée pour attiser l'envie de mon collègue et le rendez-vous est pris quelques minutes plus tard. Canne XH, raccord fluorocarbonne 50/100 pour ne rien laisser au hasard, nous ne sommes pas là pour acheter du terrain. Sur le parking les échanges verbaux sont furtifs car nous sommes bel et bien tous deux rivés vers la Loire. Sur poste, chacun y va de ses croyances. Les lancées s'enchaînent tout comme les leurres qui n'ont pas le temps de faire 3 tours avant d'être changés. Nous sommes persuadés qu'il est là, mais rien y fait Maître Esox ne bouge pas! Une heure sur 20 m2 à deux, cela est long, surtout sans touche. Résignés nous tentons de remonter d'un cran voir si Monsieur n'aurait pas changer de quartier. Nous nous rendons à l'évidence quelques minutes plus tard : l'opération gros brochet va toucher à sa fin et comme cette histoire immuable, sans en voir le bout de la queue. Dans un ultime élan de motivation, nous rebalayons le poste avec des leurres cette fois-ci, tailles XL. Alors que je progresse, Chico m'annonce un poisson, et un beau poisson. "C'est lui" s'écrit-il. Comme trois jours auparavant, il était bien là, en bordure de courant dans 1 mètre d'eau. Malgré les dizaines de leurres ayant traversé son champ de vision, il est resté de marbre le garçon, l'ancienneté aidant sans doute. Il aura donc fallu un coup de poker de Chico pour le décider. Echoué sur le rivage, la traque touche à sa fin. Notre proie est tombée! Je vous rassure de courte durée car le roi est retourné d'où il venait : on ne brise pas un règne comme cela.
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