Money Time
Encéphalogramme plat... Rien à se mettre sous la dent. Les rivières angevines sont toujours aussi peu attirantes avec leurs cortèges d'algues et de lentilles.
Toujours est-il que quand on a le virus de la pêche, il faut trouver des solutions. Celle qui consisterait à faire 60km pour prendre un chevesne et trois perches n'a pas été retenue tout comme celle de gratter inlassablement des piles de pont pour espérer un sandre tout au mieux.
Non, le seul échappatoire envisagé fût bien le bord de mer. Depuis le début d'année les quelques sorties convaincantes en milieu salin me poussent à avaler les kilomètres. Kayak vissé sur le toit, me voilà donc sur les rivages de cette capricieuse mer Atlantique. Et je ne suis pas seul.
A mes côtés, un revenant : Coco. Balle neuve pour lui: nouvelle canne, nouveau leurre, nouvelle épuisette, nouvel homme. Il n'est pas là pour coller des gommettes le garçon. Une fois sur l'eau, nous nous positionnons sur un secteur où nous y avons nos habitudes. Leurre souple pour l'un, leurre de surface pour l'autre. Nous peignons la zone et le résultat est maigre avec 3 poissons à peine maillés.
Seule indication et de taille : les poissons ont tous été piqués sur des leurres de surface.
Nous choisissons pourtant et pour une raison encore mystérieuse de continuer la pêche sur des fonds plus importants. La fessée bien prévisible arrive, notre compteur toujours bloqué à 3 poissons.
Nous nous rendons à l'évidence et nous retournons sur le premier secteur. Même combat pour la méthodologie : surface pour moi et souple pour Monsieur. Mais rien ! Le vent monte, ça sent la fin. Coco vient à couple de mon kayak :
" Tu y crois encore?" me lance-t'il
" Ca sent la fin cousin, il reste à peine 2 minutes de dérive"
Je pêche machinalement et là, ce que j'attendais depuis le départ arrive avec fracas. Le leurre est littéralement claqué en surface pour un bar. Le poisson est au bout et dépasse les 60cm. L'espoir renaît et Coco rentre dans la danse avec à la baguette, son leurre de surface fétiche. A son tour d'être attelé avec un joli poisson. Verdict : 66cm. Comme à la grande époque, les tubes s'enchaînent, les bars se déchaînent et 12 poissons viendront punir nos leurres.
C'est bien sur le fil que nous sauvons la pêche. Sur ce money time, ces éternels "derniers lancés" qui nous font pas toujours regagner le rivage à l'heure initialement prévue. On comprendra aisément pourquoi...
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