La Hollande à deux pas...

Quand certains parcourent l’Europe pour trouver des secteurs vierges et je les comprends bien, d’autres dont je fais partie retroussent les manches sur des secteurs publiques, pour espérer tirer leur épingle du jeu. Car il faut bien l’avouer les temps sont durs. Bien que poissonneuses, nos rivières, et ces habitants connaissent bien la musique des billes bruiteuses et autres caudales des leurres souples. Ce qui fait la différence aujourd’hui, c’est l’approche. Compiler les informations pour être là au bon endroit au bon moment. Et si la chance du débutant c’est cela finalement ? Se trouver par hasard là, au moment opportun, sans avoir pris la peine d’analyser quoique ce soit.
Chico bien loin d’être novice se cantonne à pêcher les aspes en Maine et il a bien raison. C’est bien la seule espèce qui répond "présente" en ce moment. Les autres ne daignent même pas lever leurs petites nageoires pour nous faire signe. Habitués à pêcher côte à côte nos chemins se séparent le temps que l’un d’entre nous trouve la pêche. A défaut de trouver le poisson, j’ai trouvé mon doigt et les urgences.

 
Je file donc du côté de la Mayenne pour trouver en kayak des secteurs moins martelés et espérer tomber sur des poissons moins sollicités. Aaaaaah la Mayenne, une grande histoire d’amour entre nous. Tantôt la lune de miel, tantôt le divorce. Des soirées inoubliables comme des bides retentissants. Et bien ce coup-ci croyez-moi, les retrouvailles furent belles!

Les barrages fermés, je me retrouve sur un bief avec mon sondeur en mode encéphalogramme plat : 2m30… 2m35… 2m30… 2m27… 2m31. Un vrai canal où l’hameçon dans la botte de foin prend tout son sens. Attention aux doigts tout de même.
Chaque interprétation du rivage doit être analysée pour ne pas se perdre. La stratégie est simple : diminuer en taille de leurre pour sélectionner le moins possible le poisson et innover avec des leurres que je mettrais à l’eau pour la première fois. Après un repérage en bonne et due forme, je reviens sur les secteurs prometteurs. Si le début n’est pas convainquant, la suite des opérations devient tout bonnement pas croyable. 2m90 d’eau soit 40cm de plus qu’un kilomètre avant et un kilomètre après et là, sur cette micro marche la magie opère.
Je lance, j'amorce la descente suivant scrupuleusement le léger courant quant une tape franche et sèche valide l'approche. L'œuvre d'un brochet convenable. Et bien non, c'est une perche qui fait son apparition et quelle perche : 47cm !!! L’illusion ne durera qu’une demi-heure. Un demi heure pour tout donner. Une demi heure pour tenter d'enchainer les poissons mais attention, sans confondre vitesse et précipitation. Se replacer correctement, des lancers souples, une animation rasante.
Au final, 7 perches toutes au-dessus de 40cm se feront prendre au piège.






 
Quelle surprise et quelle densité, digne de la Hollande ou des grands lacs Espagnols. Alors si certains angevins n’ont pas encore pris leur billet, économisez de l’argent : annulez et venez pêcher la Mayenne 😉

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