40 jours
« On sent riiiiiiiiiiiin !
Quand y sont là, on les sent ! Mais là, on sent riiiiiiiiiiiin»
A elle seule, la phrase de l’ancien
qui pêche à mes côtés résume la situation.
S’en suit l’éternel ritournelle :
« Il y a 20 ans, je revenais avec 4 –
5 poissons par soirée. Y a pas à dire, il y a moins de poissons… »
Une chose est sûre : les poissons
comprennent la musique. A force de se faire matraquer la tête, ils apprennent. Une autre chose est sûre : les grands classiques ne font plus
recettes. En effet, les quelques postes bien connus et si convoités l’hiver
sont très très irréguliers, la faute probablement à des niveaux d’eaux bien en
dessous de ce que l’on pourrait espérer à cette période. Or nous savons que les clefs pour les pêches d'hiver sont notamment de jouer
avec la hauteur d’eau, le courant et de se cantonner sur un secteur précis qui
cache une population de poissons de belle taille.
Une fois ces astres alignés, vient
l’acharnement. Des heures, des dizaines et des dizaines de lancers pour espérer
LA touche. Car des touches, nous savons qu’il n’y en aura pas 10.
Cette chance est venue taper 3 fois
à ma canne. En bon opportuniste, je ne l’ai pas saisie une seule petite fois.
Trois chances, trois mastards au bout et trois non arrivées. Frustrant oui, un
peu ingrat peut-être mais au combien stimulant.
Pour le reste j’ai bricolé. Du
poisson j'en ai fait avec ma copine parcimonie. Des sessions en mode grand huit. Certaines difficiles mais aussi de très belles sorties en nombre de touches avec des tailles bien
faiblardes pour l’époque. Un seul poisson dépassera de peu les 70cm.
Mon calendrier de l'avant à moi file jusqu'à fin Janvier. Il me reste 40 jours avant le rideau halieutique. 40 jours encore à
être obnubilé parfois hanté par ces poissons ratés, décrochés. 40 jours à scruter Vigicrue et autre Météociel. 40 jours pour en découdre, 40 jours pour prendre
le Graal.
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