Montée en puissance
Une belle équation halieutique en guise d'introduction :
Des feuilles qui se colorent + des pluies qui deviennent plus régulières = des poissons qui sortent du bois pour faire le plein en prévision de l'hiver qui se rapproche. Et nos vampires aux canines acérées ne sortent plus que la nuit désormais. Nous avons là, après un été triste à en mourir, des conditions qui s'alignent pour attaquer la saison automnale. Alignées à ce détail près : le vent qui s'acharne depuis des semaines maintenant. Dans ce cas de figure, la boussole virtuelle de Google Map m'aide bien à sélectionner des lieux un poil plus à l'abri. Mais avouons le, cette même boussole ne peut pas non plus faire de miracle pour trouver nos chers percidés. Vent ou pas eux ils s'alimentent, bien loin des préoccupations de confort de nous, pauvres pêcheurs.
Les premiers regroupements de blancs se font ici et là, et c'est bien la condition indispensable pour les débusquer. Que croyez-vous, quand vous voulez faire vos courses alimentaires, vous n'allez pas chez Feu Vert. Et bien c'est la même pour nos Sandres ! Exit les amas d'arbres en plein milieu où il n'y a pas âme qui vive, bonjour les plages où les blancs profitent des derniers rayons du soleil.
Des sandres oui mais aussi perches et brochets se postent au même endroit tant certains regroupements sont denses.
Arrêt au stand obligatoire, la cantine est au dessus |
Les touches sont montées donc crescendo au fil de notre compréhension des postes. Tout d'abord une virée roots avec Julien Himbert. Cela vous parle ? Le fou furieux du sandre qui au fil des heures passées sur l'eau concentre à lui seul une connaissance hors du commun de ce poisson et de la compréhension de nos milieux de manière générale. Une chouette personne, humble malgré l'accumulation des dernières marches des podiums en compétition. Des échanges riches, des échanges passionnés entre passionnés. Alors direction la Bretagne pour cette virée en belle compagnie et une nuit à la belle étoile, sous la tempête, abrités dans nos voitures. Malgré le vent tempétueux, plus de 40 sandres au sec avec la machine Himbert qui s'est mise dans les premières minutes à tourner enchaînant touche sur touche.
Oui oui, la couverture, c'était pour dormir dessus, entre pales de Kayak, boites de leurres et épuisette. Une bonne nuit hachée qui n'a en rien altéré notre motivation du lendemain.
Puis est venu le temps du retour, et de tenter le périlleux enchaînement à domicile. Nous avons d'abord insisté sur certaines portions de rivières dont on connaît le fort potentiel mais nous nous en sortions in extremis frôlant le capot. Il n'y a pas : il fallait changer notre canne d'épaule. Pour cela un maître mot : la mobilité. Le poisson est actif alors, ceux qui ne sont pas d'humeur n'ont qu'à aller croquer ailleurs. Une fois le lieu qui sent bon, on canarde avec des animations rapides. Hop hop hop, pas le temps d'observer, pas d'option menu sur place : on agresse et c'est à emporter pour l'encas sinon rien. Les tailles de leurres sont calquées sur ce que l'on observe pour déclencher au mieux les poissons. La grosse dinde aux marrons l'été ne fait jamais plaisir tout comme le gaspacho en plein hiver. Alors on copie dame nature pour ne pas éveiller les soupçons.
Les résultats ont connu une rapide ascension dont une dizaine de poissons embarqués avec des pics à 20 poissons.
Un 71 nous a rendu visite venant valider notre approche.
Il aurait pu y avoir bien plus gros, avec 2 décrochés et une casse de l'espace. Nous avons râté systématiquement les grosses pièces l'année dernière, et nous avons à coeur de ne pas laisser passer notre chance ce coup ci. Une fois le gros des troupes passé en revue, nous allons si les eaux montent un chouya nous attaquer à plus gros... bien plus gros!
Il aurait pu y avoir bien plus gros, avec 2 décrochés et une casse de l'espace. Nous avons râté systématiquement les grosses pièces l'année dernière, et nous avons à coeur de ne pas laisser passer notre chance ce coup ci. Une fois le gros des troupes passé en revue, nous allons si les eaux montent un chouya nous attaquer à plus gros... bien plus gros!
Toujours très intéressant ! J'ai hâte de lire la suite ou plutôt les articles avant celui-ci ;)
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