L'amputation

Le mot est fort, mais en matière de pêche, il y a bien un pan de notre matériel qui est primordial : notre canne. Véritable prolongement du bras, j'y accorde une grande importance depuis quelques années maintenant. Cette canne est un véritable radar : en dehors de percevoir la moindre touche, sa sensibilité permet notamment de connaitre la structure du fond car à l'impact du plomb au fond, il est avec un peu d'entraînement aisé, de savoir à quoi nous avons à faire.  Les Dyson carpes et autres brèmes affectionnent les fonds vaseux pour s'y nourrir constamment. Nous savons à l'inverse que le sandre apprécie les fonds "durs" types enrochements. Un gain de temps précieux pour cerner les zones chaudes.

Amputation donc car des cannes, j'en ai cassées sur des lancers, dans des portières, je m'en suis fait voler aussi mais jamais elles n'ont cédé sur un poisson. Il ne faut jamais dire jamais et donc en remontant mon leurre le long du kayak, un silure est venu en surface me gober mon leurre. Addition du jour : énorme touche + angle mort = casse instantanée. Avec 2 cannes out sur 4, le casse tête commence.

Pour m'amener gentiment jusqu'à la fermeture, je pioche donc dans du moins haut de gamme et le retour en arrière est douloureux. Suivez donc un GPS les yeux bandés... La conséquence se fait vite ressentir : des ratés en pagaille et des décrochés nombreux, incapable d'être dans le bon tempo. Le plus dur est pourtant fait : les poissons sont repérés. Et autant vous dire que cela se joue à quelques mètres. Ils sont littéralement "entassés" sur certains secteurs et l'on peut passer très très vite à côté de la pêche.

Va falloir se creuser les neurones pour tenter de ne pas passer au travers du gros coup de pêche. Après avoir testé quelques changements de leurres sans effet notoire, j'opte pour une diminution de la plombée. Cela va jouer la modification de 2 facteurs : une sensibilité du leurre moins bonne (je ne sens déjà pas grand chose alors…) et un temps de réaction plus long à la touche car un montage plus léger est aspiré plus facilement pour nos poissons. Ils mettront mécaniquement un poil plus de temps pour le recracher. Premier passage et théorie validée ! Même si ce n'est toujours pas gagné, le poisson est au sec, pris sur les bouts bout des lèvres. Le kayak est repositionné et la dérive m'amène un nouveau poisson. Je prends du plaisir avec un matériel peu académique concentré comme jamais pour ne rien raté du faible retour que j'ai dans la canne.




La décrue du moment laisse place à de beaux coups de ligne en prévision. Les eaux s'éclaircissent et le thermomètre fâché avec les températures négatives vont avoir pour conséquence de ne pas trop faire flancher l'activité de nos poissons. Reste à trouver des fenêtres entre reprise du travail et travaux à la maison…  

Commentaires

  1. Première lecture de ton blog et c'est vraiment très intéressant ! Je ne fais quasi jamais de sandres même en le cherchant, j'avoue que c'est un poisson si mystérieux pour moi... En juin, j'ai pris un guide pour justement m'expliquer son approche, les techniques pour le capturer...

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