Le Laboratoire
Comme un boomerang mon passé de chimiste m'est revenu, le confinement y aidant je vous l'accorde. Avec la règle du tout petit kilomètre, les perspectives de pêche se comptaient sur le doigt du … doigt. En avant sur 2 secteurs à portée de canne, 2 secteurs de quelques dizaines de mètres seulement.
A fouler les mêmes postes, les mêmes trous, les mêmes veines de courant plusieurs fois par semaine, j'ai pu tester un certain nombre d'associations dans ce "laboratoire" halieutique. Exit les tubes à essais, le bleu de bromothymol et les becs benzènes de mes lointaines études et welcome aux leurres souples, plombs, tresses et autres diamètres de fluorocarbonne. L'occasion était trop belle d'approfondir certaines connaissances ou croyances pour les appliquer mode live.
Commençons par la rivière, en l'occurrence la Maine : débit soutenu sur la première semaine avec une baisse marquée sur les autres semaines. Deux salles, deux ambiances donc.
Salle 1, le courant limitant le terrain des poissons, les blancs étaient stockés sur quelques zones et avec nos vampires pas loin. Actifs, les touches étaient au rendez-vous.
Salle 2, avec une cour de récréation bien plus vaste et les blancs hors radar, la pêche du bord devenait de la roulette russe.
Paramètre important : une clarté de l'eau comme je n'en ai jamais vue dans le coin. Le sandre n'étant pas spécialement ami avec les UVs, en plus du masque, port des lunettes de soleil obligatoire.
Pour le volet pêche, un départ fulgurant puis des résultats qui se sont éteints à l'image du courant. Le linéaire en coloris naturels m'a permis de déclencher un bon nombre de touches avec une moyenne de 4 poissons par sortie d'une heure. Rien de très nouveau niveau technique, back to basic. Les résultats se tarissant, je vous parlais de test, on y vient. J'ai par exemple customisé un plomb palette avec une écrevisse qui a fait des miracles. Dans le rayon improbable, vous trouverez un combo inédit par eaux claires : un leurre naturel avec une tête plombée fluo. C'est moche, ça ne ressemble à rien mais cela a eu le don de captiver les perches. Ce sont elles qui décident ma bonne dame. Sur des animations pleines de testostérones, le signal fluo les a déclenchées voir électrisées. Les vaches étaient de sorti, alors je vous laisse admirer cette perche record tirée du fond caillouteux de la Maine.
Pour le reste, en changeant les grammages, les coloris, les vibrations, il a été toujours possible de rentrer en contact avec du poisson. Il fallait se creuser la tête mais aspes et brochets ont complété ce beau tableau.
Le déconfinement a sonné il y a quelques jours. De retour sur l'eau en bateau ou en kayak, je sors mes leurres d'hiver avec un seul objectif : dépasser la barre des 80cm. Les spécimens se méritent et à ce jeu, mes nerfs risquent d'être mis à rude épreuve pour les 4 petites semaines qui nous restent.
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