Un vent nouveau

Je vous rassure, je n'ai pas arrêté la pêche. L'agenda chargé d'un déconfiné aura eu raison de ma rigueur d'écriture : travail, famille, agendas sociales ça se bouscule ça se bouscule du côté d'Angers! De nouveau aux avant-postes, voici la synthèse de mes sorties nombreuses de cette nouvelle saison 2021.

Pas d'ouverture à la truite non, la faute aux restrictions kilométriques. Pour le reste, on ne change pas une équipe qui gagne. Ouverture du sandre, pêche aux leurres de surface du bar en Vendée, le jubilé d'une semaine dans le Morbihan. Du nouveau également au chapitre "sortie" avec 2 guidages : Romain Monsimer et Gael Even à la baguette. Le premier aura l'objectif de m'amener taquiner le sandre, le second me faire prendre mes premières truites au toc.

Commençons donc par ce qui occupe le plus clair de mon temps : la pêche du sandre. Une ouverture sur les chapeaux de roues avec un bon niveau d'eau et une chaleur soutenable. Les poissons se sont enchaînés tout comme l'année dernière d'ailleurs à la même époque. Les premières semaines de juin ne sont à ne surtout pas manquer. Les poissons sont régulièrement agressifs et veulent refaire le stock de graisse perdue pendant l'hiver.

 

Cette montée en température nous l'avons eue mi juin avec des sorties plus ou moins réussies sur la recherche du sandre et perche. Cela aura permis en revanche de réveiller les brochets qui se sont montrés joueurs. 

Puis comme souvent, avec ses chaleurs caniculaires, le vent bascule au Sud et les orages ne tardent pas à arriver. L'occasion rêvée de revoir du courant sur les biefs que je pêche. Un lien toujours très fort entre les débits et l'activité de nos chers percidés. Plus de 70 sandres vont trouver le chemin de mon épuisette en Kayak ou en Bateau depuis le top départ de la saison. A noter que les 2 seules sorties du bord faites se sont soldées par 2 échecs cuisants. La mobilité reste l'atout majeur de l'embarcation et peut sauver la pêche.

Côté technique aucune surprise. La majorité des poissons ont été victimes des leurres souples. Les coloris ont tourné mais c'est sur du naturel que l'ensemble des prises ont été enregistrées. Les poissons réagissaient sur des vibrations subtiles où les plastiques à la gomme dure étaient bannis. Une évolution planante en sous plombant légèrement et le tour était joué. Parallèlement, je teste sans résultat pour l'instant les longbills minnow sur le sandre. Il y a ici une belle complémentarité à jouer selon moi. Je ne désespère pas, j'insiste convaincu que je vais bien finir pour trouver la bonne clef.

Je terminerai ces quelques lignes avec 2 guidages de haut vol. 

> Romain me donne rendez-vous sur l'eau aux aurores. L'excitation du soir aura eu raison de ma nuit. Un sommeil agité tout sauf réparateur. Un café prit d'un trait sur son bateau et j'attaque. Quelques conseils plus tard, les premières touchent surviennent. Si la pêche se fait sur les bordures, Romain prend l'option chenal. C'est que ce pêcheur aguerri a pris le temps de se servir un deuxième café lui et surtout d'observer : une bande de fourrage sur une vingtaine de mètre tourne en plein chenal. Sous la houlette du capitaine, j'effectue un premier lancé et mon leurre se fait sanctionné à la descente dès la première seconde. Nous voilà donc face à un scénario peu commun. Des sandres sous la couche d'eau suspendus en surface, à 6m au dessus du fond à se nourrir d'ablettes. Les poissons s'enchaîneront avec un beau 60+ venant récompenser cette analyse. Le reste de la journée a été excellente avec plus de 25 poissons et autant de touches ratées. La couleur du jour : "pétard"! Le flashy a été de sortie avec de très très bons résultats.

> L'incontournable Gael Even nous a fait partager une journée truite mémorable. Cet acharné, ce drogué de la pêche a fait parler toute sa lecture et son sens de l'eau. J'ai découvert le toc une pêche "facile" et très technique à la fois. Une canne dans une main et le fil dans l'autre, l'idée est de faire évoluer à proximité du fond un ver de terre la canne jouant de guide. Pour ce qui est de la rivière, nous pêcherons un ruisseau puissant dans la pampa normande. Des blocs rocheux et une eau piquée qui file à toute allure avec les dernières précipitations le schéma est sur le papier est prometteur. 

Sur les premières dérives, je mesure très rapidement la maîtrise de Gaël. Il observe puis te demande de passer un poil plus en amont décalé de 5cm. J'y suis passé 10 fois dans cette veine d'eau sans succès. Ces 5cm changeront tout et Dame Fario se laisse séduire par mon verre de terre. Une machine à pêcher ce Gaël avec un virus qu'aucun vaccin ne saura calmer. Les truites s'enchaîneront avec parfois 3 truites sur une seule ligne de courant. Là encore l'observation est primordiale tant dans l'approche que dans la manière d'aborder chaque poste.

Je consacrerai mon prochain article aux 4 jours de jubilé dans le Morbihan où nous avons fait du multi espèces avec réussite.