Sous...

La disette prend fin... après quelques sorties très très pauvres en poissons. L'activité a repris et de la plus belle des manières.

Il fallait pas mal d'éléments pour arriver où nous en sommes arrivés avec Chico. Il fallait une bonne dose de courage, une bonne dose de curiosité, une bonne dose d'observation et une bonne dose de culot. C'est en effet, sous un pont, sous le vent et sous un véritable déluge que nous avons sorti nos cannes. 

Chico est une machine à pêcher et rien ne l'écarte du bord de l'eau. Alors, quand je reçois son coup de fil et l'invitation à le rejoindre, je jette mon nez dehors en me murmurant : "Il est complètement cinglé, cela sent la galère avec ce temps... au moins, nous ne serons pas déranger pas la cohorte des pêcheurs hivernaux. Allez, on se motive Vincent!" 

Direction donc ce fameux poste, que je ne connais pas forcément par coeur mais pour lequel j'ai une attache particulière. C'est un "cimetière à leurre" comme j'en connais très peu : blocs rocheux, arbres et autres ruptures de pente. Le tout dans moins de 4m d'eau! S'y aventurer c'est à coup sûr galérer, mais qu'importe, avec ce temps, un peu plus ou un peu moins...

L'opération est par conséquent délicate mais avec une touche dès le premier lancer, nous sommes gonflés à bloc, sûr de notre lieu. 2 changements de plombées et 1 changement de leurre plus tard, une touche lourde me fait annoncer un beau poisson. Le maître des lieux se dirige alors tout droit vers l'arbre, aïe. Je sens les branches frottées sur la tresse...
Je lance un "ça va se compliquer" à mon collègue. Avec fermeté et sans froid, je le bride, c'est ma seule option. Par magie, il décide finalement de ne pas s'y arrêter, le combat peut donc s'engager à armes égales.
C'est gros, massif, je tiens un sandre buffet deux corps. Bien oxygéné, le poisson ne se laisse pas faire. Il s'échouera finalement à nos pieds et nous restons une fraction de seconde admirer cette veille dame car il s'agit d'une femelle. 99cm et une rapide séance de photos plus tard, elle repartira comme elle est venue, pour couler ces dernières années tranquillement.
Merci à ce coup de Trafalgar, à ce vent, à mon pote et à l'ensemble de tous ces facteurs qui nous ont permis de voir, de toucher ce sandre quasiment métré et qui à ce jour est mon plus beau coup de ligne, qui plus est, partagé.
Amen


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