Les dents de la rivière

Il y a des signes qui ne trompent pas. Un signe comme l'appareil à raclette qui me fait de l'oeil dans la cuisine. Un autre signe, celui-ci bien plus évident : les 9 degrés dimanche dernier en chevauchant de bons matin mon kayak. L'automne que vous le sentiez ou pas, arrive à petit pas.
Le courant s'installe partout sur nos rivières, et il annonce le retour des périodes fastes sur le sandre et la possibilité de faire grimper les scores.

Quel lien avec le titre? J'y viens, j'y viens...

Vous me croirez ou pas mais j'ai vécu une aventure pas commune. Une aventure si particulière qu'il va falloir que vous fassiez preuve d'imagination.

Tout commence par une virée en kayak sur un poste que j'apprends à découvrir : nom  de code "dos d'âne". 4m50 de chaque côté et au milieu de la rivière une bute qui traverse de part en part la rivière. Comme un dos d'âne, mon dos d'âne !
J'arrive donc sur zone et un premier frisson me parcourt lorsqu'un remou vient frôler mon kayak. 3 coups de pédales plus tard, l'individu s'en prend à mes pales. Premier choc. Suivi d'un autre bien plus brutal sur le nez de mon kayak qui ne manque pas de me déstabiliser. Non, vous ne rêvez pas, je me fais bien charger par un silure qui souhaite visiblement en découdre. Après un coup de pagaie pour l'intimider, je tente de me positionner mais cela n'est pas du goût d'un autre silure, un poil plus gros. Rebelote, me voilà chassé... Chassé par un poisson, le monde à l'envers. Après la surprise, vient le temps de la réflexion : pourquoi ?

Après quelques longues minutes d'observation, je constate une grosse activité des silures en surface. Mais oui, j'y suis : devant moi une dizaine de moules d'eau flottent... Opportunistes comme pas deux ils sont en pleine alimentation. Tout s'explique !

Avant de repartir sur une zone où je serai plus au calme, je compte bien les faire passer au tiroir caisse non mais! 

E5 g, je balaie les premiers mètres de la surface en linéaire. Mon kayak faisant office de souffre douleur, j'enchaîne les poissons qui sortent de sous mon embarcation! Je les vois fondre sur mon leurre à vue! Du délire, d'autant que les poissons sont tous calibrés autour des 1m40. Assez petit pour ne pas être laids, et assez petit pour ne pas faire souffrir le matos. Bref une expérience unique pour un moment irréel !


Depuis cela des sorties jonglant entre bord, kayak et bateau où les perches font leur grand retour et où les touches de  sandres se multiplient avec la prise de petits individus. Les brochets ne sont pas en reste mais leurs dents auront eu raison de mon nilon bien trop fragile.






Je vous l'ai dit, l'odeur de la raclette m'arrive au nez et ça c'est bon signe : les eaux vont bientôt se refroidir ! L'heure de la montée en taille des shads et les espoirs de tomber nez à leurre sur un gros poisson devenant réel !

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