La mêlée

Une chute des débits et une température de l’eau glaciale à 5° auront concentré le poisson dans des zones stratégiques. Pas de changement majeur de météo dans les prochains jours, aucune raison une fois le poisson trouvé que la meute bouge. En sautant de poste en poste avec notre leurre grigri, on prend les infos. Là, pas là? Vifs ou pas? Actifs pas actifs? La moindre touche doit nous faire capter l'humeur du jour.

J'ai donc cavalé...

Maine 4B râté

Sarthe 2C râté

Loir 6D râté

B4 touché

B4,5 touchés

B4,75 touchés coulés

Elle est bien là l'histoire : une fois trouvé, il faut réussir à les déclencher en affinant les derniers éléments pour faire mouche. 

Les premiers poissons qui me parviennent sont gavés de sangsues témoignant d’une activité proche du néant. La masse de vifs autour d’eux n’étant pas étranger à leur comportement. Quelques silures sont quant à eux nez dans les vifs.

Ils n’ont pas faim, sont quasi statiques et contemplent bien mollement mes présentations qui passent devant leurs gueules fermement clouées. J’ai donc œuvré à les prendre à leur propre jeu, une stratégie bien en tête : les énerver.  Une vrai mêlée de vampires qui n’auront pas su tenir leurs nerfs sur un combo taillé pour les faire péter une pile. Un grand moment de bonheur avec des sorties courtes à plus de 10 poissons. Toujours soucieux de pousser le bouchon un peu plus loin que le bout de ma canne, je repasse sur la zone en verticale rapide. Rien à signaler. Vertical quasi statique : même résultat. Je change de forme, de taille, de coloris, de vibrations. Toujours rien. Je m'écarte de la zone, en linéaire avec des coloris quasi invisibles dans cette eau teintée. Quelques touches timides. Je repasse en mode animation cocaïnée sur vitaminée : les touchent s'enchaînent.  Sacré poisson ces sandres. C'est ce qui peut nous rendre maboule! Un type de leurre et un type d'animations pour faire quasi 20 touches. Tout changement était voué à l'échec!

Pour conclure, nous aurons une heure trente de pêche avec Philippe pour, une dernière fois les faire craquer. A peine arrivés et 3 animations plus tard, mon matelot est déjà attelé avec un client qui ne connaît pas les rasoirs. Les longues moustaches du silure au bout de sa ligne, et bien, nous les verrons jamais. Première casse. 

J'enchaînerai une deuxième casse sur un poisson de même gabarit. En ce décalant gentiment, nous retrouverons nos sandres en mode mêlé, prêts au placage de nos leurres. Festival de touches sur le bateau! Chaque dérive se solde inévitablement par une série de touches et des poissons plus ou moins gros.

Nous sommes désormais en février et la pêche est fermée. Un repos nécessaire à la nature, et aux pêcheurs … pour mieux rêver.

Commentaires

  1. J'ai passé un super bon moment avec vous au top comme toujours ( en plus ..... on a rien cassé ce coup ci .....:-))

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