Multiplication

Quand certains courent après un chronomètre, je me suis attelé à galoper après le temps. Quatre mois d'inactivité sur mes écrits bien loin du nombre de mes virées au bord de l'eau. Comment résumer la chose? Par où commencer? Je vais ici, partir 3 mois en arrière lors d'une virée en eau saline. Nous sommes début novembre, les eaux côtières à 13 degrés présagent d'une belle activité de nos chers Labrax. Une seule ombre au tableau : le coefficient de 112 qui va probablement me donner du fil à retordre. Il va falloir pédaler pour ne pas me retrouver sur l'ile de ré. Direction une pointe rocheuse déjà balayée par les courants. Mes dérives s'accélèrent de minutes en minutes pour culminer à 3,6 nœuds en milieu de pêche... rien que ça!

Aucune prise de risque sur les premiers lancés. On prend le combo leurre / tête plombée dans lequel j'ai pleinement confiance. D'autant plus que le sondeur m'indique sans appel la présence de poissons. Ils sont là, comme à leur habitude mais ce coup-ci, ils semblent énervés comme en témoignent les échos.


Les premiers poissons arrivent au kayak avec une taille calibrée autour des 40cm. Je mets plus de temps à remonter le courant qu'à pêcher. Chaque trait fait l'objet de touches plus violentes les unes que les autres. Nerveux les cocos. Faire un score c'est bien, apprendre, c'est mieux. L'heure est donc à tester grandeur nature d'autres leurres, coloris, vibrations. Après quelques tâtonnements et des résultats moyens, un leurre sort du lot : il fait seulement 10cm et capte les poissons de la zone. Clairement au dessus de tous, il vise les poissons de tailles supérieures en plus. Pourquoi, comment? Je pense avoir une partie de l'énigme. Le courant forcissant, les plus petits poissons ont laissé place à ceux d'un calibre supérieur tenant mieux la force des flots. Parallèlement à cela, les bars étaient fixés sur des petites proies. Hiver = grosse taille, et bien visiblement pas tout le temps. Ce sont eux qui nous disent surtout comment les pêcher. Les théories avec du plomb dans l'aile remisées au placard, les poissons s'enchaînent!



Une arrière saison sur le bar que je pratique désormais depuis 3 ans et qui fait chaque fois bingo. Du poisson en nombre avec des tailles moyennes supérieures à la période estivale. Il suffit de bien s'équiper pour lutter contre le froid et ça passe. 

De retour sur la terre ferme, un coup de jet d'eau sur le matos afin de le ternir prêt pour la dernière ligne droite en rivière. Une fin de saison où crues et froid humide se sont mêlés. Ce sera 100% sandre avec l'envie de passer la barre des 80. Chaque session est une équation que l'on doit résoudre pour multiplier les touches. A ce jeu là, il aura fallu chercher, creuser, insister voir, tout changer, pour faire craquer le code. Sur une session de janvier, les chiffres se sont alignés. 

Clic

clic 

clic 

... et Clac

... Le coffre fort s'est ouvert!

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